Le naturalisme environnemental — Quête du paradis perdu

Résumé

La modernité a ceci de particulier qu’elle plonge l’humanité dans l’errance perpétuelle provoquée par le déracinement tout en annihilant ses facultés créatrices. La seule irrigation semble être celle du divertissement ininterrompu. Desséchée par le progrès technologique, son rythme naturel brisé par des notifications qui sont en réalité des injonctions à accomplir des tâches d’esclave, l’humanité cherche confusément le repos et la vie. Connectée en permanence à toute réalité autre que spirituelle, elle aspire – à travers le naturalisme environnemental – à retrouver le paradis perdu, mémorial de son antique désobéissance. Au lieu de modérer nos appétits en restaurant la nature, nous avons choisi confusément de l’idéaliser et de la détruire en un même mouvement.